Tali Darsigny | Alliance Sport-Études

Âge: 18 ans 
Lieu de naissance: Saint-Hyacinthe
Sport: Haltérophilie
Catégorie: 58 kg et moins
Lieu d’entraînement : Centre Multisports C.A. Gauvin de St-Hyacinthe
Club: Machine Rouge
Établissement scolaire: Cégep de Saint-Hyacinthe
Programme d’études: Sciences de la nature

Depuis combien de temps pratiques-tu ton sport et comment l’as-tu découvert?

Je pratique mon sport depuis 10 ans. Mon père et ma mère ont tous deux été des haltérophiles de niveau international. Ma mère a participé à 4 Championnats du monde et mon père a participé  aux Jeux olympiques de 1984 et 1992. Ils ont continué à s’entrainer pour le plaisir après leur carrière et ils m’amenaient avec eux lorsqu’ils allaient au gymnase. Lorsque j’ai eu 8 ans, ils ont voulu m’initier à cette discipline et c’est comme cela que j’ai débuté dans mon sport.

Tu reviens tout juste des Championnats canadiens avec un titre de championne canadienne et un record canadien junior datant de 1997! Félicitations! Peux-tu nous décrire tes performances et nous expliquer tout le travail derrière ces exploits?

Depuis l’été dernier, j’avais comme objectif principal de remporter les Championnats canadiens seniors. J’ai dû me faire injecter dans les genoux au mois de juin 2015 pour régler des blessures qui duraient depuis 3 ans. Cela m’a empêchée de m’entrainer en haltérophilie pendant plus de 2 mois.  Je devais me contenter de faire de la musculation pour garder la forme, mais l’objectif que j’avais en tête, celui de devenir championne canadienne, m’a aidée à persévérer à travers cela. Aussitôt que mes genoux me l’ont permis, j’ai recommencé à m’entrainer plus fort en haltérophilie et à faire entre 5 et 8 séances d’entrainement de 2 à 3 heures par semaine. J’ai continué cela jusqu’aux Championnats canadiens, ce qui m’a permis de remporter l’or et de battre un record canadien junior. Les barres que j’ai faites lors de cette compétition, c’est-à-dire 84 kg à l’arraché et 104 kg à l’épaulé-jeté, je les avais déjà réalisées, mais jamais dans la même compétition. C’est pour cela que cette fois-ci, j’ai battu le record canadien junior au total.

Quel est ton prochain objectif sportif?

J’espère me classer dans le top 8 aux  Championnats du Monde junior qui auront lieu du 24 juin au 1er juillet en Géorgie. Aussi, à cette compétition, j’ai pour objectif de battre le seul record canadien junior qui ne m’appartient pas dans ma catégorie de poids, c’est-à-dire celui de l’épaulé-jeté qui est présentement de 105 kg.

À quoi ressemblera ton été?

Comme j’ai reçu un très bon support financier cette année de la part de quelques organismes et commanditaires, je peux  me permettre de ne pas travailler cet été et de me concentrer uniquement sur mon sport. Je vais donc m’entrainer en raison de 8 séances par semaine durant tout l’été. Je prendrai le temps qu’il me reste pour faire des activités avec mon copain, ma famille et mes amis et pour aider mes parents à la maison.

 

Parle-nous de ton programme d’études et de ce que tu aimerais faire après ta carrière sportive.

J’entamerai ma deuxième année en science de la nature à la prochaine session d’automne.  Je fais mon préuniversitaire sur 3 ans pour pouvoir avoir plus de temps pour m’entrainer. J’aimerais ensuite me diriger vers un programme universitaire dans le domaine de la santé, probablement la médecine. Suite à ma carrière,  j’aimerais exercer la profession de médecin, plus précisément dans le domaine de la dermatologie.

Pourquoi est-ce que c’est important pour toi de concilier le sport et les études?

Pour moi, il est important de concilier le sport et les études pour ne pas me retrouver devant rien après ma carrière sportive. Il faut avoir un métier vers lequel se tourner lorsqu’on doit mettre fin au sport d’élite. Je crois qu’il est aussi important pour un athlète de ne pas avoir le sport comme seule sphère importante dans sa vie pour maintenir un équilibre et pouvoir changer d’air lorsque cet aspect va moins bien.

Tu as récemment reçu une bourse régionale et une bourse nationale de la Fondation Sport-Études pour l’excellence de tes résultats académiques et sportifs. Qu’est-ce que ça représente pour toi?

Je suis très contente de voir que des gens s’intéressent à ce que je fais et voient tout l’effort que je mets et les sacrifices que je fais pour arriver à des résultats comme ceux-ci. Ces bourses représentent pour moi une aide financière très appréciée, bien entendu, mais aussi une forme d’encouragement et d’honneur pour récompenser tout mon travail. Ça me donne de l’énergie supplémentaire pour continuer à cheminer et d’exceller dans mon sport autant que dans mes études.

Qu’est-ce qui te rend le plus fière dans le fait d’être une étudiante-athlète?

Ce qui me rend le plus fière dans le fait d’être une étudiante-athlète, c’est de pouvoir mettre en valeur ma discipline, mon ambition et mon organisation et d’ainsi être, en quelque sorte, un modèle et une inspiration pour d’autres.

Quel conseil donnerais-tu aux étudiants-athlètes qui entameront leur double cheminement collégial à l’automne prochain?

Le plus important lorsqu’on veut concilier sport et études, c’est de s’organiser. Il faut savoir utiliser son temps judicieusement et respecter un horaire préétabli pour être en mesure d’arriver à tout faire. Il faut donc démontrer une grande discipline. Aussi, il faut trouver des moyens pour adapter l’école à notre mode de vie d’athlète et vice-versa, par exemple utiliser les services de l’Alliance Sport-Études pour modifier notre horaire scolaire en fonction de nos entrainements, prendre de l’avance dans les travaux à  faire lorsqu’on doit partir en camp d’entrainement ou en compétition, etc.