Charles-David Beaudoin | Alliance Sport-Études

Âge: 23 ans
Ville natale: Drummondville
Sport: Hockey
Équipe : Patriotes de l’UQTR
Position: Défenseur
Établissement scolaire:  Université du Québec à Trois-Rivières
Programme d’études: Administration des affaires, finance

Parle-nous de ta passion pour le hockey et de ton parcours des dernières années.

Suite à ma participation au camp du Canadien de Montréal en 2014, les choses se sont bousculées rapidement. Je me suis fait échanger à l’Océanic de Rimouski le 3 décembre 2014, où je croyais être en mesure de gagner un championnat pour ensuite signer mon premier contrat professionnel. Malheureusement, une importante blessure m’a empêché de signer un contrat, mais j’ai tout de même soulevé la Coupe du Président (champion des séries de la LHJMQ) en 2015 et j’en suis très fier. Par la suite, j’ai décidé de poursuivre mes études et ma carrière d’hockeyeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Tu en es à ta deuxième saison avec les Patriotes de l’UQTR. Comment trouves-tu le calibre de jeu universitaire canadien?

Je me plais à dire que c’est le niveau d’hockey le plus sous-estimé et méconnu au Québec. J’étais même le premier à le sous-évaluer avant mon entrée dans cette ligue. Le calibre est très intéressant puisque nous avons tous eu de belles carrières dans la LHJMQ et nous savons que c’est notre dernière chance de démontrer que nous méritons une chance dans le hockey professionnel. De plus, nous sommes plus vieux et plus matures, ce qui donne un bon spectacle.

Tu as récemment été sélectionné sur l’équipe canadienne pour participer aux Universiades avec cinq de tes coéquipiers des Patriotes, qu’est-ce que ça représente pour toi?

Cette sélection représente beaucoup, car ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance de représenter notre pays. Depuis un an, c’était un de mes objectifs les plus importants. D’avoir réussi à percer l’alignement est une fierté et je compte bien profiter de cette magnifique expérience. De plus, faire partie de cette équipe avec autant de mes coéquipiers est une fierté pour notre programme et c’est toujours plaisant pour nous de partager ces beaux moments entre amis.

Quel est ton objectif en vue de cette compétition, qui a lieu à Almaty au Kazakhstan du 29 janvier au 8 février 2017?

Avec Hockey Canada, peu importe la compétition à laquelle tu prends part, l’objectif est le même : l’or. Nous avons le potentiel de gagner cette médaille et dès le jour un du camp d’entrainement, nous avions cet objectif en tête.

Tu pourrais manquer jusqu’à trois semaines de cours durant les Universiades. De quelle manière réussis-tu à maintenir de bons résultats scolaires malgré le fait de devoir t’absenter durant une si grande période?

D’une part, j’ai rencontré tous mes enseignants dès que j’ai su la bonne nouvelle de ma sélection. Je voulais m’assurer de faire un suivi avec eux pour être certain de ne rien manquer. Ainsi, j’ai été en mesure de bien planifier mes choses et d’apporter le nécessaire au Kazakhstan pour poursuivre mes études. Lors de nos temps libres, nous allons pouvoir étudier entre coéquipiers.

À quoi ressemble une de tes journées types?

Ma journée type ressemble habituellement à un cours en avant-midi avant d’aller au gym. Par la suite, je dîne et je vais à ma pratique en fin d’après-midi. Finalement, après le souper, ce sera le temps d’étudier pour rester à jour et respecter mes échéances. Tous les vendredis et samedis, nous jouons soit à Trois-Rivières ou en Ontario.

As-tu déjà commis une erreur dans ta préparation scolaire et quel conseil pourrais-tu donner aux jeunes étudiants-athlètes qui commencent leur double cheminement ?

Alors que je tentais de faire mon cégep en deux ans tout en jouant dans la LHJMQ, je m’étais doté d’un horaire très sévère à suivre. Si je voulais atteindre mon objectif, je ne pouvais pas en déroger. Mon erreur fut d’accumuler du retard petit à petit pour finalement me réveiller un jour en panique me demandant comment je pouvais récupérer le temps perdu. Je me suis alors compliqué la tâche grandement et j’ai dû redoubler d’ardeur. Mon conseil est donc de bien planifier et de travailler tout au long de la session.

Après avoir terminé ton baccalauréat en administration, quels sont tes projets (scolaires ou professionnels)?

Dès l’an prochain, je souhaite faire le saut au hockey professionnel. Que ce soit dans la East Coast League, dans la AHL ou en Europe, j’ai la ferme intention d’y parvenir. J’aimerais aussi poursuivre des études au 2e cycle à distance ou dans un établissement non loin de ma prochaine équipe.

Tu es le fondateur et organisateur du tournoi À Bout de Souffle de Drummondville au profit d’Opération Enfant Soleil depuis 2013. Pour quelle raison as-tu décidé de t’impliquer dans ta communauté?

Avec le hockey junior, nous avons l’opportunité de devenir des modèles pour certains jeunes. Ainsi, j’ai eu l’occasion de croiser des enfants qui n’ont pas la chance d’être en santé. Je croyais donc très important de redonner à la communauté. J’ai donc uni mes talents d’hockeyeur avec mes compétences en administration pour fonder ce tournoi qui a permis d’amasser plus de 12 000$.

En terminant, quel impact l’Alliance Sport-Études a eu sur ton cheminement académique et sportif?

L’Alliance Sport-Études m’a permis de pouvoir m’impliquer dans toutes les sphères de ma vie. D’une part, elle m’a soutenu dans mes études en m’offrant tous les outils dont j’avais besoin pour réussir, mais elle m’offrait aussi l’opportunité d’obtenir des bourses. Ainsi, je pouvais me concentrer davantage sur mon sport et mes études sans inquiétude. Honnêtement, sans l’Alliance et tous les autres organismes qui croient en nous, les étudiants-athlètes, je ne serais pas devenu la personne que je suis aujourd’hui.