Alex Boisvert-Lacroix | Alliance Sport-Études

Âge: 28 ans
Lieu de naissance: 
Sherbrooke
Sport: 
Patinage de vitesse longue piste
Établissement scolaire: 
Université du Québec à Montréal
Programme d’études: 
Enseignement (éducation physique)
Entraîneurs: 
Grégor Jelonek, Marc Gagnon
Spécialités: 
Sprints 500m et 1000m
Meilleures marques personnelles: 
500m: 34,30 et 1000m: 1:08,74
Site web

Depuis combien de temps pratiques-tu ton sport et comment l’as-tu découvert?

J’ai commencé à patiner en patinage de vitesse à l’âge de 5 ou 6 ans. J’apprenais à patiner à l’école de base du club de patinage de vitesse de Sherbrooke et après mon entraînement, j’ai vu des plus jeunes faire des courses. C’est à ce moment que j’ai dit à mes parents que c’était ce que je voulais faire : «des courses»! J’y ai pris goût et je n’ai jamais arrêté depuis. J’ai connu du succès très jeune. D’abord les Jeux du Québec en 1997, ensuite les championnats canadiens et nord-américains. C’est en 2006 que l’équipe nationale de courte piste m’a invité à m’entraîner avec eux à Montréal. Depuis 2007, je suis sur les programmes nationaux.

Pourquoi avoir transféré au longue piste en 2011-2012 malgré ton succès en courte piste?

Après avoir raté les sélections pour les Jeux olympiques de Vancouver en 2010 en raison d’une mononucléose survenue à un bien mauvais moment, j’avais besoin de changer quelque chose. J’avais atteint un certain plateau que je n’arrivais plus à dépasser. C’est alors que je suis allé tester mes aptitudes sur l’anneau de 400 mètres en longue piste. J’ai connu un excellent transfert d’un sport à l’autre. Dès janvier 2012, je me suis classé sur l’équipe des coupes du monde et depuis, j’ai participé à 13 coupes du monde.

À quoi ressemble une de tes journées types ?

J’ai pratiquement toujours deux entraînements par jour. Une journée peut ressembler à un entraînement tôt le matin sur la glace, un cours à l’université en avant-midi, et un deuxième entraînement sur la glace en début d’après-midi. En soirée, je relaxe et fais mes travaux pour les autres cours. Si je patine qu’une fois dans la journée, le deuxième entraînement sera une séance de musculation.

Tu connais présentement une saison de rêve (4 podiums en 4 Coupes du monde)! Pourrais-tu nous la décrire?

C’est effectivement une saison de rêve. Lorsque j’ai débuté la saison, je me sentais très en forme et j’étais extrêmement satisfait du travail effectué durant l’été d’entraînement. Je savais que je pourrais connaître de bons résultats sur la scène internationale. En fait, je visais des tops 10 le plus souvent possible et j’ai uniquement fait des tops 10 et quatre podiums! J’en suis le premier stupéfait, mais c’est parfait ainsi!!

À quoi attribues-tu cet excellent début de saison?

Cet été j’ai changé un peu ma façon de m’entraîner. J’ai opté pour une technique dite « polarisée ». Il s’agit de travailler selon 3 zones d’effort. Je passe beaucoup d’heures d’entraînement en zone 1 : une zone où on fait beaucoup de volume d’entraînement en basse intensité. Beaucoup de tours très lents sur la glace, ou de longues randonnées faciles de vélo pour l’hors glace. Sinon on évite complètement la zone 2. Ce qui fait en sorte que lorsqu’on veut travailler fort en zone 3, l’énergie est au rendez-vous et on peut faire un entraînement d’intensité en grande qualité.

Quel est ton objectif d’ici la fin de la saison ?

J’aimerais terminer dans le top 3 au cumulatif des coupes du monde. Je suis présentement 2e au classement après quatre coupes du monde et il en reste deux. J’aimerais me classer parmi les 8 premiers au Championnat du monde sur 500m.

Parle-nous de ton programme d’études à l’UQAM.

J’étudie pour devenir enseignant en éducation physique et à la santé. J’ai actuellement quatre cours pour la session d’hiver. Après cette session, il ne me restera que quatre cours à compléter, ainsi que deux stages.

Qu’est-ce que tu aimerais faire après ta carrière sportive?

J’aimerais enseigner dans une école secondaire en éducation physique. Par contre, je reste ouvert à diverses possibilités qui pourraient s’offrir à moi dans le monde du sport. Je ne parle pas spécifiquement de « coaching » ici, mais plutôt d’un poste dans l’organisation au sein de fédérations ou d’organisations sportives, par exemple.

Pourquoi est-ce que c’est important pour toi de concilier le sport et les études?

Pour moi, les études sont importantes. Je trouve qu’il est important de préparer son après-carrière en tant qu’athlète amateur. C’est plus facile d’avancer tranquillement que de commencer un BAC à 30 ans après plusieurs années loin des bancs d’école.

Qu’est-ce qui te motive dans ton programme d’études actuel?

Je vois la ligne d’arrivée devant moi. Le diplôme n’est pas loin, c’est motivant. Plus spécifiquement propre à mon programme, j’adore lorsque j’ai des cours pratiques en gymnase. Ce sont des outils que je pourrai utiliser dans quelques années sur le terrain.

Quel impact l’Alliance Sport-Études a eu sur ton cheminement académique et sportif (au collégial et à l’université)?

Au Cégep, j’ai été en mesure d’étaler mes études sur trois ans plutôt que deux ans pour faire mon programme. C’est un peu la même chose à l’université. Les enseignants sont assez flexibles avec ma situation et je sais que je peux compter sur l’aide de l’Alliance Sport-Études si j’ai des ennuis à gérer par rapport à mon cheminement.

Selon toi, quelle est la clé pour atteindre tes objectifs autant scolaires que sportifs ?

Il faut être organisé et discipliné. Avec un horaire aussi chargé, je ne peux pas me permettre d’accumuler des retards à l’école et d’ajouter du stress à mes pratiques sportives.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes étudiants-athlètes qui commencent leur double cheminement ?

Je dirais d’y aller progressif. Au début, suivre moins de cours pour s’adapter au rythme. Puis, j’ajouterais de ne jamais arrêter. Ne serait-ce que de garder un seul cours, cela fait toute la différence. Reprendre après une session d’arrêt ou une année, c’est difficile.