Âge: 19 ans
Résidence: Québec
Sport : Ski acrobatique (bosses)
Club d’origine: Mont-Sainte-Anne
Programme: Sciences de la nature
Établissement: Cégep de Sainte-Foy
Cote R : 36,4
Récipiendaire d’une bourse d’excellence académique de 5 000 $ de la Fondation Sport-Études le 20 avril dernier à Lévis.
Depuis combien de temps pratiques-tu ton sport et comment l’as-tu découvert?
J’ai commencé à skier à l’âge de 2 ans, on passait nos fins de semaine au Mont-Sainte-Anne. Puis, au primaire, j’ai fait de la gymnastique de calibre provincial. Vers l’âge de 9 ans, j’ai commencé le ski acrobatique puisque ma gardienne était dans le club du Mont-Sainte-Anne, mais je préférais la gymnastique. J’ai dû arrêter ce sport suite à une blessure au dos (spondylolisthésis) et c’est là que je me suis mise à adorer le ski acrobatique.
À quoi ressemble une de tes journées types ?
Au début de chaque semaine, mon entraîneur décide quel site d’entrainement nous offre les meilleures conditions de ski. Souvent, nous nous entraînons au centre national de Val-Saint-Côme. Je commence à skier à 9h. De 9h à midi, nous sautons et nous remontons à pied le saut. Après le dîner, nous intégrons nos sauts dans une descente complète avec des bosses. Ensuite, je retourne à la maison (ou chez une coéquipière si l’entrainement est dans les Laurentides) et je demande les notes de cours que j’ai manquées à une amie pour ensuite faire mes devoirs.
Qu’est-ce qui te distingue des autres dans ton sport ?
J’ai beaucoup d’habiletés en sauts inversés grâce à la gymnastique. Ce sport m’a donné un beau bagage que je mets à profit en ski. Aussi, quand j’atterris mal un saut, j’ai de bons réflexes et j’ai de la facilité à retrouver mon équilibre sans tomber. Finalement, cet hiver, j’étais la fille la plus rapide de mon équipe dans les bosses.
Quel fut jusqu’à maintenant ton plus gros obstacle sportif ?
J’ai beaucoup de misère avec mes 360 et, pourtant, c’est un saut que tout bon skieur acrobatique doit maitriser. J’ai commencé tard à en faire, puisque ça me faisait bien plus peur que d’avoir la tête à l’envers. Je m’y suis mise depuis l’été passé et ça m’a donné du fil à retordre.
Qu’est-ce que tu aimerais faire après ta carrière sportive?
J’aimerais rentrer en médecine et trouver une spécialité que j’aime. La médecine générale m’intéresse plus ou moins, alors j’aimerais me spécialiser dans un domaine.
De quelle manière réussis-tu à garder le cap sur tes études, sachant que ton sport demande plusieurs déplacements?
Je peux compter sur de bons amis dans chaque cours qui m’envoient leurs notes quand je suis à l’extérieur. Je suis ainsi capable de suivre et de reprendre les cours manqués au fur et à mesure. Je prends aussi tous les petits temps libres possibles pour m’avancer dans mes études. Par exemple, en revenant de l’entrainement et avant de souper, il y a toujours un peu de place pour compléter quelques numéros de mathématiques.
Quel impact l’Alliance Sport-Études a eu sur ton cheminement académique et sportif (au collégial et à l’université)?
Grâce à l’Alliance Sport-Études, j’ai pu avoir un horaire scolaire adapté à mes entraînements. Ma répondante sport-études m’a aussi conseillée sur mes choix de cours durant ma saison de compétitions et m’a dirigée vers les cours à distance les mieux adaptés à ma situation. Aussi, les professeurs sont conciliants lorsque je manque des cours.
Selon toi, quelle est la clé pour atteindre tes objectifs autant scolaires que sportifs ?
Se concentrer sur le moment présent et ce sur quoi je peux agir. Quand je suis en ski, c’est inutile de penser aux devoirs que j’ai à faire plus tard, stresser pour ça ne changera rien. Mes pensées vont alors toutes dans mon ski et dans les détails que je peux améliorer à chaque descente. Quant aux études, il suffit de prendre un moment à la fois, de faire un devoir à la fois et on finit par y arriver.